Au cours des trois dernières conventions annuelles, tous les partenaires ont convenu que la crise du logement au Canada est l’un des problèmes fondamentaux qui doivent être abordés non seulement au niveau régional, mais aussi au niveau national du partenariat. Trois exemples notables de réflexions faites sur ce front sont : (1) la discussion sur l’accessibilité financière du logement rural par l’Université Athabasca, (2) l’étude des coûts de construction à long terme par l’Université de Waterloo, et (3) la proposition d’une approche holistique de l’engagement communautaire dans les projets de logement par l’Université du Manitoba.
Dans leur feuille de route, l’Université Athabasca présente huit obstacles principaux dans le paysage rural qui ont un impact sur l’accessibilité des logements ruraux, dont l’isolement géographique et le manque de représentation des communautés rurales sont au premier plan de la faible qualité de leurs environnements bâtis. Ils plaident en faveur d’une réforme de la politique rurale adaptée, ainsi que du développement des compétences en matière de construction, de la promotion des technologies locales et des cadres financiers en vue d’accroître les initiatives de logement abordable.
Les recherches menées par l’Université de Waterloo étudient les effets néfastes de la marchandisation du logement, qui privilégie le profit au détriment du bien-être des résidents, dans plusieurs projets de logements sociaux collectifs dans la région de Waterloo. Elles visent à améliorer l’accessibilité financière des logements en mettant en avant les perspectives des résidents de la région de Waterloo sur la qualité des logements sociaux, en intégrant le logement en tant que droit humain des Nations unies dans les normes canadiennes en matière de logement et en développant un cadre pédagogique sur ces questions.
Les recherches sur le logement communautaire menées par l’Université du Manitoba et ses partenaires mettent en lumière les défis liés à la fourniture de logements abordables et durables aux communautés des Premières Nations au Canada. Elles reflètent les prescriptions de qualité imposées de l’extérieur et les pratiques de construction néocoloniales observées dans les logements des réserves, ainsi que les expériences vécues et les points de vue clés des membres de la communauté eux-mêmes sur l’amélioration de la qualité des logements, sans pour autant compromettre l’accès à des ressources abordables et durables.