Chemin de la rivière Colquitz – Saanich, B.C.
« L’été dernier, je me suis souvent rendu sur le sentier de la rivière Colquitz à Saanich, en Colombie-Britannique (qui fait partie de la région du Grand Victoria, au sud de l’île de Vancouver). Mes parents ont récemment déménagé à Victoria et, lors de mes visites, j’ai marché, fait du jogging et du vélo le long du sentier pour me détendre et faire de l’exercice pendant les chaudes journées d’été, ainsi que pour explorer la ville. Le sentier traverse une bande de verdure luxuriante qui suit Colquitz Creek de part en part de Saanich. Bien que cet espace soit étroit, encadré de part et d’autre par des routes très fréquentées et des rues résidentielles, on a l’impression d’être dans un autre monde, totalement séparé de la ville. Le sentier et la rivière plongent souvent à quelques mètres en dessous des zones urbaines situées de part et d’autre, et la végétation dense, les grands arbres et les larges auvents renforcent le sentiment de refuge qu’ils procurent. Cela crée un contraste intéressant avec le contexte très urbain du sentier. Sur toute sa longueur, le sentier passe sous des ponts ferroviaires et des viaducs autoroutiers, longe des maisons et traverse des routes. Bien que la nécessité de traverser des rues animées puisse être dérangeante, je pense que cette condition urbaine est extrêmement positive et qu’elle a en fait renforcé le sentiment de confort et de tranquillité que j’ai trouvé sur le sentier. Le ruissellement de l’eau, les hauts talus, la végétation dense et le chant persistant des oiseaux (et des insectes) ont suffisamment atténué l’agitation des routes pour que je m’en sente séparée, tout en restant connectée à une excitante effervescence urbaine. Pour moi, cela a créé un sentiment unique de paix et de calme qui m’a semblé plus « intentionnel ». Cette proximité urbaine fait également du sentier de la rivière Colquitz un refuge naturel très accessible. Même pendant les journées d’été les plus chaudes, le sentier était frais et bien ombragé, avec de nombreuses possibilités de s’approcher de l’eau et de se rafraîchir. Pendant ces périodes, il était très fréquenté par des piétons, des joggeurs et des cyclistes à la recherche d’un itinéraire plus confortable, à l’abri des pavés brûlants et du plein soleil. Les personnes non logées semblaient également pouvoir trouver un refuge frais le long de la rivière, où la végétation dense offre une certaine intimité. Avec autant de points d’entrée dans autant de quartiers, il est facile pour les citadins d’accéder à cet espace, contrairement à certains parcs qui nécessitent l’accès d’un véhicule. » (Livret Expériences Vécues Positives de la Qualité dans l’Environnement Bâti 2023, p.265).
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