Grande Bibliothèque de BAnQ – Montréal

« Je me rappellerai toujours de la première fois que j’ai visité la Bibliothèque et Archives Nationales du Québec (BANQ), dans le quartier latin. Avec les années, c’est devenu un endroit auquel je suis souvent retournée et dans lequel je me sens sereine. Cet immense bâtiment émerge du sol, connecté par de multiples accès au réseau dense et mouvementé qui se trouve dans son souterrain. Par son imposante présence, c’est un reflet de l’activité de la métropole, du flux de personnes anonymes qui le traversent sans même s’en rendre compte. Pendant la journée, malgré sa grandeur, il disparaît dans les nuages, enveloppé par les reflets du ciel qui le surplombe et les bâtiments qui l’entourent. La nuit, c’est un phare dans la ville. C’est un lieu de croisement entre tellement d’espaces, de non-lieux, de services, de personnes, qu’il devient souvent un point de rencontre.

 

J’aime cet espace car il s’étend sur le domaine public, tout en permettant d’être à l’abri de celui-ci, une sorte de havre. Un refuge du froid, de la pluie, certes, mais aussi du bruit incessant. Lorsqu’on y arrive à partir du métro, on découvre une vaste place publique intérieure, dégagée vers le haut à une échelle surprenante. Cet espace rayonne par son vide. Dans ce creux se trouve la deuxième peau de la bibliothèque, une façade intérieure en bois, dont la porosité permet d’entrevoir l’animation, ou bien le calme ambiant, qui reflète l’heure de la journée. Bref, pour moi, y entrer est à la fois synonyme de découverte, de sécurité et de familiarité. Cet espace représente également la qualité dans le sens qu’il est ouvert sur la ville et ouvert à tou.te.s.

 

C’est un endroit où j’ai parlé avec des inconnus, où j’ai rencontré des coéquipier.ère.s pour des travaux d’équipe, ou je suis restée longtemps assise dans les fauteuils, à contempler la vue à partir du 4e étage, une journée où je n’avais pas envie de faire plus. C’est un endroit où je peux rentrer seule, sans être obligée de consommer quoi que ce soit, d’être habillée d’une certaine manière, où la seule exigence est le silence et le respect de l’autre. Tout simplement, c’est un espace dans lequel je peux aller à la salle de bain et remplir ma bouteille d’eau, un espace ou je peux flâner, travailler, lire, dormir et rencontrer. J’espère que cet espace saura évoluer et se transformer au gré du temps pour conserver ses qualités qui le rendent spécial à mes yeux. » (Livret Expériences Vécues Positives de la Qualité dans l’Environnement Bâti 2023, p.49).

 

Lien Google map: https://www.google.ca/maps/place/Grande+Biblioth%C3%A8que+de+BAnQ/@45.515459,-73.5648932,17z/data=!3m1!4b1!4m6!3m5!1s0x4cc91bb33b2f88f9:0xc74e1f9c890593ed!8m2!3d45.5154553!4d-73.5623129!16zL20vMDQ0M2Y2!5m1!1e1

Découvrir des expériences vécues similaires

Musée canadien de l’histoire à Gatineau et bibliothèque centrale de Calgary
« Je ne suis pas architecte et ces deux bâtiments ne sont peut-être pas tout à fait conformes aux principes
Lorelel
Bibliothèque centrale de Calgary – Calgary
« Je me souviens particulièrement de la visite de la nouvelle bibliothèque centrale de Calgary, conçue par Snohetta et Dialog.
Henry
Centre de recherche académique de l’Université d’Athabasca – Athabasca, Alberta
« Le bâtiment ARC de l’université d’Athabasca a été conçu pour célébrer l’économie de la région basée sur le bois.
Robert