Promène à vélo dans Rosemont-La Petite-Patrie à Montréal

« Je me promène à vélo dans Rosemont-La Petite-Patrie à Montréal et c’est la fin du printemps. Je me sens en sécurité grâce au réseau de pistes cyclables. J’ai accès à une station bixi juste à côté de chez moi, ce qui est très pratique. Les arbres de rue, matures, offrent un ombrage bienvenu lorsque le soleil plombe. Ils abritent écureuils et oiseaux que j’aime observer.

Les carrés d’arbres fleuris et les jardins de rue aménagés par les résidents sont magnifiques et m’apaisent. Les textures, les couleurs et les décorations m’inspirent. Je descends de mon vélo afin de mieux regarder les jardins qui ont souvent leur propre personnalité. Des personnes jardinent devant chez eux et je leur souris, je leur pose des questions. J’aime aussi regarder les maisons, les duplex, les triplex, les escaliers extérieurs en colimaçons : je suis à Montréal et nulle part ailleurs. Les bâtiments sont bas et les rues et trottoirs plutôt larges alors je me sens à l’aise. Je coupe parfois par les ruelles, surtout celles qui ont été verdies. C’est agréable d’être dans ces espaces plus intimes et investis, où les enfants jouent et les parents discutent.

Je m’arrête parfois un instant dans un café sur Bélanger, Beaubien ou Saint-Zotique; j’aime cette panoplie de petits commerces, cafés et boutiques sur mon chemin. C’est facile d’abandonner mon bixi dans une des multiples stations alors je continue ma promenade à pied.  Bien que je préfère me promener dans les rues et ruelles plus calmes, c’est aussi agréable d’être sur les rues plus passantes où je zieute les vitrines et je veux tout acheter, tout goûter. J’arrive au cinéma Beaubien et je décide d’aller voir un film. J’aime avoir accès à des films québécois, d’auteurs et indépendants : la culture à portée de main! Le film que je veux voir ne commence que dans une heure, alors je vais m’asseoir au parc Molson. Je choisis un coin tranquille et je lis un livre. Une amie me rejoint et nous discutons. Assises sur un banc du parc, contentes et comme dans une bulle de quiétude et de fraîcheur, nous manquons notre film. Tant pis! Je suis un peu fatiguée alors je rentre à la maison et je décide de prendre l’autobus. Je n’attends pas très longtemps : l’autobus sur Beaubien passe aux dix minutes. Après quelques arrêts, je suis chez moi, contente de mon après-midi à me promener dans mon quartier préféré de Montréal. »

(Livret Expériences Vécues Positives de la Qualité dans l’Environnement Bâti 2023, p.175).

La rue Érables en été : une rue vérégalisées et investie par les résidents où il fait bon de s’y promener

Source : Google Maps

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