Dans notre recherche d’indicateurs d’habitabilité pour la population vieillissante de Montréal, nous avons mené des groupes de discussion dans diverses résidences semi-autonomes de la ville. Bien que les questions d’entrevue soient les mêmes, chaque site offre un nouvel angle concernant ce qui constitue la qualité de l’environnement bâti pour les personnes âgées en mettant en lumière des problèmes spécifiques au site.
Notre premier site d’interview, la Cité des Bâtisseurs, est situé dans un quartier historiquement industriel qui subit une gentrification rapide, et son existence même est une réaction à cette gentrification. Confrontés à la perspective d’être expulsés de leur propre quartier, les membres du conseil des aînés de Pointe-St-Charles se sont mobilisés pour revendiquer leur droit au quartier en trouvant l’emplacement et le financement pour une nouvelle résidence. Leurs efforts et leurs contributions sont proportionnels à l’immense fierté et au sentiment de bien-être que leur procure leur nouvel espace de vie, ce qui souligne l’importance de l’engagement communautaire en tant qu’indicateur de qualité.
Une deuxième résidence pour personnes âgées, Rivière-des-Prairies, est située au bord de la rivière du même nom et dans un quartier vert avec de beaux parcs. Toutefois, des services de transport public ont été retirés de leur secteur, ce qui les isole à l’intérieur de la résidence. Bien qu’ils apprécient le calme et la beauté de la verdure environnante, ils sont limités dans leur capacité à s’y engager activement, car d’un côté l’infrastructure existante n’est pas adaptée aux aînés, et d’un autre, les espaces verts environnants ne sont aménagés.
Pour en apprendre davantage sur le site de recherche coordonné par l’Université Concordia à Montréal, cliquez ici.